jeudi 4 février 2010

Olivier Grangean

Įsivaizduokite, kad vieną žiemos rytą, paklampoję po sniego pusnis, įžengiate į Nacionalinę filharmoniją. Pro tarnybinį įėjimą, skirtą artistams, nes einate į susitikimą. Filharmonijos darbuotojas paprasčiausiai sako: koridoriaus gale pasukite dešinėn, užlipkite į antrą aukštą ir eikite ten, kur skamba muzika.
Tą rytą Lietuvos nacionalinis simfoninis orkestras, diriguojamas prancūzo Olivier Grangean’o, repetavo Stravinskio „Šventąjį pavasarį”. Lietuvoje paskutinį sykį šis kūrinys skambėjo prieš kelis dešimtmečius.
1913 m. gegužės 29 d. Champs-Élysées teatre įvykusi premjera sukėlė tikrą skandalą.
Tik pradėjus kopti laiptais netgi ne muzikos mylėtojui tampa aišku, kodėl praėjusiame amžiuje ši muzika sukėlė tiek triukšmo.
Stovėdamas už salės durų, jautiesi užburtas garsų, kurie girdėti kone taip pat gerai, kaip ir viduje, priblokštas, tikriausiai todėl, kad ši muzika pažadina tai, kas mumyse tūno labai giliai.
Pertraukoje tarp repeticijų Olivier Grangean’as, trykštantis energija, tarsi tebestovėtų priešais orkestrą, papasakojo apie džiaugsmą, kurį patiria diriguodamas „Šventąjį pavasarį”, iškiliausią, jo manymu, XX amžiaus kūrinį, apie darbą su įvairių pasaulio šalių okestrais.


Imaginez-vous pénétrer à la Philharmonie nationale de Lituanie de bon matin, après une marche difficile dans les rues de Vilnius sous la neige. Vous passez par l’entrée réservée aux artistes car vous avez rendez-vous. La personne qui vous accueille vous dit juste de prendre à droite au fond du couloir et de monter au premier étage, puis de vous laisser guider par la musique. En cette matinée particulière, l’Orchestre symphonique national de Lituanie y répète « Le Sacre du Printemps » de Stravinsky sous les ordres du chef d’orchestre français Olivier Grangean. Cette œuvre n’avait plus été jouée en Lituanie depuis une dizaine d’années. A sa création au théâtre des Champs-Élysées à Paris, le 29 mai 1913, elle avait provoqué un véritable scandale. A peine engagé dans les escaliers, nul besoin d’être mélomane pour comprendre pourquoi cette musique avait défrayé la chronique un siècle plus tôt. Arrivé en haut des marches, séparé de l’orchestre par une simple porte, vous êtes hypnotisé par les sons à peine étouffés qui traversent la parois de bois, et vous restez béat devant la porte, sans comprendre pourquoi, peut-être parce que cette musique vient raviver ce que vous avez de plus profond en vous.
A l’issue de cette répétition, quelques minutes avant la suivante, le chef d’orchestre Olivier Grangean vous accorde alors une interview avec une énergie intérieure à peine contenue, comme si la répétition se poursuivait toujours, interview pendant laquelle il vous parle de son plaisir à jouer « Le sacre du Printemps », qu'il considère comme étant certainement l’œuvre majeure du XXe siècle, et de son travail de chef d’orchestre répétant et jouant avec des orchestres de toutes les nationalités.
Avant de démarrer la vidéo suivante, vérifiez le niveau du volume, car cela commence fort, comme « Le Sacre du printemps » …


1 commentaire:

Unknown a dit…

Un très beau concert, emmené par un chef d'orchestre captivant tant dans l'exercice de son art que lorsqu'il nous parle de son métier. Chapeau bas!