Pokalbis su Mykolo Romerio universiteto ekonomikos mokslo dėstytoja, profesore Ona Rakauskiene – tai unikali proga permąstyti savo požiūrį į ekonomikos klausimus. Ji nepaprastai atvirai kalba apie dabartines ekonomikos problemas ir pasakoja apie savąją ekonomikos koncepciją.
Ona Rakauskienė sako, kad Europos identitetas remiasi pagrindinėmis Europos socialinio ir ekonominio modelio vertybėmis. Šio modelio pagrindas – dalintis tuo, ką turi, kiekvienam visuomenės nariui suteikiant teisę į gerovę. Ona Rakauskienė yra giliai įsitikinusi šio modelio teisingumu ir atkakliai jį gina Lietuvoje, kur, kaip tvirtina ji pati, šiandien į žmones dažnai numojama ranka.
Turbūt suprantate, kodėl ji karštai palaiko Prancūzijos respublikos prezidentą Nicolas Sarkozy ir jo idėją suburti garsius ekonomistus, tarp jų ir Nobelio premijos laureatą Josephą Stiglitzą, kad šie apmąstytų naujus „ekonomikos augimo vertinimo rodiklius”. Ji teigia, kad tokie rodikliai, kaip BVP arba Mastrichto kriterijai neatspindi tikrosios šalies ekonominės padėties, ypač žmonių gerovės lygio.
Lietuvoje Ona Rakauskienė gerai žinoma kaip „lyčių ekonomikos“ gynėja ir propaguotoja : tai tokia ekonomika, kuriai svarbūs ne įprastiniai kriterijai, o konkrečių visuomenės grupių interesai, ekonomika, siekianti, kad darbo rinka visiems būtų atvira. Kitaip sakant, tokioje ekonomikoje remiamasi lygių galimybių principu ir teigiama, kad joje yra vietos visiems : vyrams ir moterims, jauniems ir pagyvenusiems, turintiems išsilavinimą ar jo neturintiems. Nieko keisto, kad būtent Ona Rakauskienė įsteigė Lygių galimybių ir sanglaudos ekonomikos institutą.
Dans la morosité économique ambiante en Lituanie, il est des rencontres qui apportent un peu d’air frais et surtout beaucoup d’optimisme.
Rencontrer Mme Ona Rakauskiene, professeur d’économie, c’est l’occasion unique de revoir ses préjugés sur l’économie. Avec un franc-parler hors norme, Mme Ona Rakauskiene vous entraine directement dans les problèmes économiques actuels et vous explique sa conception de l’économie. A contre-courant de la politique de sortie de crise en Lituanie, elle vous explique avec une simplicité déconcertante que l’économie a pour but d’apporter du bien-être à tous, et pas seulement à une poignée de privilégiés.
Comme elle le dit elle-même : « Est-ce que finalement notre identité européenne ne reposerait-elle pas sur les valeurs fondamentales du modèle socio-économique européen ? » Car ce modèle économique repose justement sur cette idée de partage, sur l’idée que l’économie apporte de la prospérité et du bien-être à tous. Ona Rakauskiene en est intimement convaincue. Convaincue qu’il faut défendre ce modèle économique axé sur une politique sociale et à le faire savoir dans un pays où l’on a tendance actuellement, comme elle le dit elle-même, « à abandonner les gens. »
Ce n’est donc pas un hasard si elle se dit fervente admiratrice du président de la République française Nicolas Sarkozy et de l’idée qu’il a eue de réunir plusieurs économistes de renom, dont le prix Nobel d’économie Joseph STIGLITZ, pour réfléchir au « changement des instruments de mesure de la croissance économique ». Pour elle, ces instruments, comme le PIB ou les critères de Maastricht, ne reflètent pas la situation économique réelle d’un pays, et notamment du bien être des gens.
Ona Rakauskiene est connue en Lituanie pour la défense et la diffusion de ce qu’on appelle « l’économie des genres », qui est une économie qui ne se mesure pas avec les critères habituels mais avec des critères basés sur des groupes sociaux très ciblés afin d’intégrer à terme sur le marché de l’emploi toutes les catégories sociales. C’est ce que l’on pourrait définir par le terme d’égalité des chances, afin que tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, diplômés et personnes en rupture avec la société puissions avoir accès à l’emploi. Ce n’est donc pas un hasard si elle a créé l’Institut de l’égalité des chances et de l’économie de la cohésion sociale.
Institut de l’égalité des chances et de l’économie de la cohésion sociale | Lygių galimybių ir sanglaudos ekonomikos institutas.