jeudi 7 janvier 2010

Andreï Makine

Il est un écrivain russe qui écrit en français: Andreï Makine. L'âme russe épouse la syntaxe française, lui donnant un souffle nouveau, un rythme qu'elle ne connaissait pas. C'est un rythme qui parvient à épouser la vie décrite, avec une attention aux détails, ces détails qui forment la trame de ce qu'on appelle “vie”, ces détails qui sont souvent les choses les plus importantes, au-delà des paroles banales, et du bruit quotidien qui nous en éloignent.
J'aimerai vous présenter deux des ouvrages de Makine, Le testament français et Le crime d'Olga Arbélina.

Le testament français décrit l'itinéraire intérieur pas toujours facile d'un
jeune bilingue, entre le russe et le français; élevé dans une ville russe, il passe ses vacances d'été chez sa grand-mère maternelle, elle-même bilingue, qui lui fait découvrir l'univers français, à travers les histoires qu'elle lui raconte. À l'adolescence, il tente d'arracher ce français qui le distingue des autres. Je vous rassure, il le retrouvera – mais comment ? Par quel chemin ? Cet ouvrage, qui semble très autobiographique, présente la façon dont se construit l'identité de cet homme – merveilleux ouvrage, merveilleux voyage...

Le crime d'Olga Arbélina : mais quel crime a-t-elle commis ? Ce livre décrit la vie d'une immigrante russe,
la princesse Arbélina, dans une petite bourgade près de Paris, aux côtés de son jeune fils atteint du “mal princier”, l'hémophilie. Les palais, les bals et la vie facile sont bien loin, dans une Russie déchirée par les révolutions et la guerre civile. Ce couple étrange vit dans une bicoque délabrée, et Olga est la bibliothécaire de la petite bibliothèque de cette ville tranquille. Mais quel est ce crime qu'elle aurait commis, ce crime annoncé dans le titre ? Je vous laisse le découvrir.

Une écriture fluide, qui vous entraîne dans un univers où les choses les plus réelles ne sont pas celles qui nous sont les plus familières ; où l'on se découvre des affinités avec les personnages les plus humain – et où chaque personnage prend suffisamment d'épaisseur pour être humain (ou le sembler).

Clotilde Schindler
Stagiaire FLE/FLSco

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